mardi 16 juin 2015

Etre bénévole

Rien qu'en pensant à l'écriture de cet article, j'ai la chanson des Enfoirés en tête, vous savez celle où ils chantent "on est bénévole lalalalalala lalala". C'est bon vous l'avez dans la tête ?
Et du coup, je repense à la fois où je les ai vu en concert avec des gens que j'aime fort (si vous passez par là vous devriez vous sentir visés)

Car oui, depuis que je vis à Barrie, j'ai appris à être bénévole. Volunteer, comme ils disent ici.

Et vous savez quoi ? J'adore ça !!!



Alors oui il y a l'aspect #memyselfandI, "je rends service", "je fais ma B.A", "j'aide les plus démunis"... (remarquez les "..." que je déteste pourtant) mais pas que. Certes, la base du bénévolat c'est d'aider, mais j'ai souvent entendu toutes ces raisons égocentriques. Il y en a toujours. Mais pas que.

Cela fait 2 mois maintenant que je suis bénévole au sein de 2 associations.
Tout d'abord, la Société Canadienne du Cancer ou Canadian Cancer Society. C'est vers eux que je me suis dirigée en premier lieu. Dans la famille, on n'a pas vraiment été gâté côté santé/cancer/maladie. Il faut dire qu'on fréquente plus souvent les hôpitaux et les médecins que les salles de sport et les country clubs. Alors quand je suis tombée sur leur site web, je me suis sentie visée, terriblement visée. C'est là que ça a commencé. 
Mon rôle ? Faire connaître l'asso et en particulier un évènement annuel le "Relay for Life". Puis participer à cet évènement le jour J.
Je dois avouer qu'à chaque fois qu'on me demande d'expliquer de quoi il s'agit, je suis perplexe, c'est beaucoup de choses et tout en simplicité à la fois. Je vous laisse découvrir de quoi il s'agit vraiment via cette vidéo.

Cette année, j'ai tenu un stand pour les participants. J'ai passé un moment extraordinaire avec des personnes généreuses, adorables et des survivants qui vous donnent des frissons de courage.



Puis j'ai voulu m'impliquer plus dans la vie locale de ma nouvelle ville. C'est là que j'ai contacté Karen, de l'association Living Green Barrie, en charge également de la boutique de friperies de Barrie, Off the Rack.

L'environnement fait partie des sujets qui me tiennent à coeur, et je suis persuadée que c'est en commençant localement que pas à pas on peut changer les choses. Le courant est tout de suite passé avec Karen, elle est agent immobilier, accueille des étudiants internationaux, gère Living Green, Off the Rack et tellement d'autres projets en même temps. Elle est débordée mais semble tellement heureuse !
En plus de me proposer de faire partie du board (conseil d'administration de Living Green), Karen m'a demandé de gérer la communication de la boutique de friperies. C'est donc ce que je fais en mettant à jour quotidiennement la page Facebook du magasin.
Off the Rack récupère des vêtements de gens comme vous et moi qui souhaitent vider, faire de la place dans leurs placards. Ensuite, les vêtements sont triés. Une partie, les moins "beaux", est distribuée dans la "free room". Pièce où tout le monde peut venir récupérer des vêtements gratuitement, jusqu'à 7 par semaine, pour les plus démunis. Les autres vêtements sont mis à la vente pour un prix moyen de $3, soit 2€, une broutille. Et tous les vendredi matins, je tiens une permanence avec d'autres bénévoles au magasin.

J'y rencontre, toutes les semaines, des personnes géniales, patientes et humaines. Les clients ne sont pas toujours faciles, nous avons beaucoup de personnes droguées, souvent en plein trip, qui viennent nous rendre visite, des sans abris, des gens saouls et d'autres qui n'ont pas toute leur tête. 
Une fois, une dame a voulu faire sa sieste par terre dans la magasin, ou encore ce monsieur qui est arrivé à moitié nu sous sa veste en cuir et qui m'a dit "je crois qu'il me faut un t-shirt", ou bien cette jeune femme, qui a essayé la moitié des vêtements du magasin, une couleur différente toutes les 5min, je crois bien qu'elle est restée au moins 3h et a mis sans dessus dessous les rayons de cette si petite boutique.

Vous l'aurez compris, on ne s'ennuie pas !

Je pense m'investir de plus en plus dans cette asso, essentielle à beaucoup de personne du centre ville.




Le bénévolat est beaucoup plus courant et répandu au Canada qu'en France (ou alors on en entend moins parler).

Ici les personnes qui ont commis des délits sont envoyés faire du bénévolat, les personnes à la recherche d'un emploi sont fortement poussées vers les associations, moyen de réinsertion et de réseautage. Egalement, les personnes en incapacité d'effectuer leur travail habituel deviennent bénévoles lorsqu'elles touchent des pensions type invalidité ou bien longue maladie.

Parfois je me dis que la France devrait s'inspirer de tout ça. Mais je ne suis pas là pour parler politique.

Vous l'aurez compris, le bénévolat m'apporte beaucoup. En plus d'améliorer mon anglais et de me sentir utile, j'apprends beaucoup sur moi, sur les autres, et je rencontre beaucoup de gens. Tout le monde est tellement accueillant, tolérant, patient.

C'est là que je me dis, pourquoi n'ai-je pas fait ça avant ?
Une photo publiée par @ladyzazaaa le




2 commentaires:

  1. Tu sais que depuis quelques années je partage cette envie de faire du bénévolat. Je n'ai jamais franchi le pas parce que... je n'ai pas le temps, j'ai des révisions, des rapports de stage, une recherche d'appart, de stage, de job... Blablabla et toutes ces mauvaises excuses ! Alors peut être à bientôt sur la planète bénévolat :) Good job Zaza.

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