mardi 5 mai 2015

Sortir de sa zone de confort

Lorsqu’on part à l’étranger, en vacances, on part un peu à l’aventure (plus ou moins selon les destinations), on navigue entre hôtels, visites, repos et divers loisirs. On sort de notre zone de confort, temporairement, de faço

Et c’est vraiment génial :)

Qu’en est-il de l’expatriation ?

Lorsque les premiers jours font penser, que dis-je, songer à des vacances, les semaines et mois qui suivent apprennent ce que signifie réellement l’expression « sortir de sa zone de confort ». 

Quand tu mets le double de temps pour faire tes courses, car tu ne sais pas où sont les produits, tu ne connais pas le magasin, quand tu rates ton bus car tu ne l’as pas prévu dans le bon sens, quand personne dans ton nouveau pays ne fait les choses à pieds et que tu n’as pas de voiture, quand les démarches administratives, effectuées dans une autre langue, demandent un peu plus d’effort et de motivation, quand tu découvres l’importance des historiques de crédit, quand ton assurance auto recommence à zéro, comme un jeune conducteur, car tu es étranger, quand un weekend, tous les gens sont habillés de la même couleur pour représenter leur équipe de baseball ou de hockey, quand il neige au moins d’avril…

Oui c’est nouveau, oui c’est différent. Mais c’est une nouvelle vie que tu as choisi alors tu regardes les choses avec des couleurs dans les yeux et tu te dis « j’y suis », j’en rêvais, je l’ai voulu et nous y voilà. 
Quelle chance, quelle richesse !
Non le pays des Bisounours n’existe toujours pas et tout est question de temps et d’adaptation.



On ne s’habitue pas à une nouvelle vie en quelques semaines, même lorsqu’on déménage dans son propre pays (et je sais de quoi je parle). Et sans s’en rendre compte, on apprend, énormément.

On apprend sur ce nouveau « chez soi », cette province Canadienne, qui oscille entre les USA et un profond patriotisme culturel, on apprend à s’adapter, à intégrer ses besoins à ce que cette nouvelle vie a à offrir.
On avance, pas à pas, petit à petit.
On apprend surtout sur soi, sur nos peurs, nos doutes, sur ces baisses d’énergie caractéristiques de toute perte de repères, on apprend de nos erreurs, on avance à tâtons.



On se surprend, en bien, on devient fiers de petits exploits du quotidiens, on partage des moments géniaux avec des personnes qui vivent la même chose, du Brésil, du Japon ou encore du Mexique, on sympathise avec ses voisins pour qui tu es une bête curieuse « You are from Paris or the South of France? But what the hell are you doing in Barrie? » (euuhh comment te dire), on sourit quand le caissier ou la caissière trouve ton accent « lovely » et découvre avec enchantement que ton « french accent » n’est pas québécois mais bien français, on savoure l’accueil de tous ces gens qui nous aident et font preuve de patience, puis finalement...

Et, un peu plus tous les jours, on se sent « at home ».

4 commentaires:

  1. Ca m'a fait chaud au coeur ce rappel des petites fiertés du quotidien.
    Pour moi, il y a aussi le bonheur de rencontrer et me lier d'amitié avec des gens trés différents, auquels je n'aurais eu aucune raison de parler en France.

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  2. pour ma part, je pense que ce sera l'étape suivante :)

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  3. La merveilleuse expérience de l'expatriation, celle qui te mets en situations inconnues, celles qui te fait te surpasser, celle qui te surpprends, celle qui t'apprends beaucoup sur toi et sur le beau monde qui nous entoure.
    A la fois une ouverture à soi et une ouverture sur le monde (autre que soi ;) )

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    1. Oui j'ai l'impression d'avoir plus appris en 3 mois ici qu'en 18 mois dans mon ancien boulot

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